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    Parce que chaque mot a son histoire... Que signifie au juste "gambiller", ce joli mot quelque peu oublié? A chacun de s'interroger avant de lire la définition proposée par un blog consacré à la Nouvelle Langue française.

    "Dérivé de gambe, mot qui, en normand et en picard, vaut pour jambe, ce verbe est attesté dès le XIVe siècle dans les langues régionales du nord de la France avec divers sens, successifs ou concomitants : « serrer entre ses jambes » », « marcher », « faire un croc-en-jambe », « enjamber » et, à la forme pronominale, « étendre, agiter les jambes ». En français, il est plus tardif. En 1609, il est employé au sens d'agiter les jambes, de se trémousser (« il vaut mieux demander et mendier, que non pas au gibet gambiller »). Dans le Dictionnaire de l'Académie française, où il entre dès la première édition (1694), il a pour sens : « remuer les jambes, les jeter deçà et delà », les académiciens précisant que le mot « se dit ordinairement des enfants ou de fort jeunes gens quand ils démènent les jambes étant assis ou couchés ». Les exemples sont on ne peut emmailloter cet enfant, il ne fait que gambiller ; les enfants ne font que gambiller - même définition et mêmes exemples répétés en 1718, 1740, 1762, 1798 (« il est familier »), 1835 (« il est très familier ») ; Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, 1788 : « frétiller, remuer sans cesse les jambes, comme font les enfants » ; Littré, Dictionnaire de la langue française, 1863-77 : « terme familier ; remuer les jambes de côté et d'autre quand elles sont pendantes » : ainsi chez Saint-Simon (le duc de), « j'en ai vu quelquefois gambiller de petits présidents qui avaient peine à se tenir assis sur leurs sièges élevés ». Dans la huitième édition du Dictionnaire de l'Académie française (1932-35), la mention « familier » n'apparaît plus, non plus que la référence aux enfants : « remuer les jambes de côté et d'autre, quand on les a pendantes », sens qui est tenu pour vieux dans le Trésor de la langue française (1971-94) et « familier » et « vieux » dans la neuvième édition du DAF.

    Les dictionnaires actuels (TLF, DAF) ne mentionnent comme sens usuel que le sens attesté en 1821, « danser », dans un ouvrage sur l'argot du bagne de Brest : « argotique et populaire, marcher, s'en aller ; danser, se trémousser sur un rythme vif » (TLF) et « populaire, danser » (DAF, neuvième édition, en cours)."

     

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  • Lu sur le Cercle Jeune France:

    "L’idée de supprimer l’enseignement de l’Histoire Géographie en classe de Terminale Scientifique est une intention grave, et lourde de signification pour celles et ceux qui demeurent attachés à un certain nombre de valeurs, à une certaine idée de la France."

    La suite.

    On sait aussi que la civilisation chinoise sera enseignée avant l'histoire de Clovis et des Mérovingiens aux élèves du collège... 

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  • Isambour de Danemark


    Le pape Innocent III jette le 14 janvier 1200 l'interdit sur le Royaume de France, sous prétexte que le roi Philippe II avait répudié sa nouvelle épouse Isambour (Ingeburge) de Danemark. Veuf d'Isabelle de Hainaut, il s'était remarié en 1193 avec Isambour, mais s'était séparé de sa nouvelle femme le jour même de ses noces. Il s'était encore remarié en 1196 avec Agnès de Méran, ce qui entraîna diverses complications avec le Vatican.

    L'interdit était une sanction extrêmement sévère: le clergé avait interdiction de délivrer les sacrements au roi et à son peuple. Philippe fut contraint de s'incliner et obtint la levée de l'interdit en se séparant d'Agnès et en rendant son titre de reine à Isambour, avec laquelle il refusa toutefois de partager sa couche! Ainsi l'union d'un roi et de son peuple passait avant toute considération d'ordre privée, et l'Eglise tenait son rôle d'arbitre de la Chrétienté - au sein de laquelle les plus grands eux-mêmes ne faisaient pas toujours preuve de vertus chrétiennes exemplaires... 

    Pour en savoir plus.

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  • Le pont du Gard

    A lire sur Polémia, cet article très intéressant de Roland Hureaux, dont nous reproduisons un extrait.

    "A un degré suréminent, [la France] porte cette vocation européenne de liberté, elle en est l’emblème. Emblématique déjà par sa position : le seul qui soit à la fois sur la Mer du Nord, l’Atlantique et la Méditerranée, maritime et continental (au sens de MacKinder), latin et franc, catholique mais teinté de protestantisme, chrétien mais inspirateur des Lumières, notre pays est à lui seul un condensé de l’Europe. Comme jadis les cités grecques, il incarna tout au long de l’histoire – sauf l’exception napoléonienne –  la résistance à la tentation impériale paneuropéenne : contre le Saint Empire, contre les Habsbourg, contre le Reich bismarkien. Redécouvrant à la fin du XVIIIe siècle les valeurs de la démocratie grecque, les Français, comme les Grecs jadis, sont bien les Européens par excellence. Ils sont un peu à l’Europe, ce que l’Europe est au monde. Leur identité, c’est d’abord cela."

    Titre: "L'identité française, un condensé de l'identité européenne".
    Roland Hureaux
    Haut fonctionnaire, essayiste.
    30/12/2009
    www.magistro.fr/content/view/420/80/


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